Que faire après la micro-entreprise ? Les conseils pratiques

L-Expert-Comptable.com est la référence des cabinets d’expertise comptable en ligne pour les freelances, les indépendants et les e-commerçants, hors autoentreprise. Depuis 2009, ils accompagnent les entrepreneurs, de la création de leur société à la gestion de leur comptabilité au quotidien. Membre de l’Ordre des experts-comptables, nous avons à cœur de faciliter le quotidien de nos clients, mais surtout de rendre l’entrepreneuriat accessible à tous.

La bascule : quitter la micro-entreprise pour créer une société

Le régime de la micro-entreprise est souvent la première étape pour les entrepreneurs. Mais à un moment donné, il devient pertinent, voire nécessaire, de passer au niveau supérieur en créant une société. Alors, comment savoir si c’est le moment de tourner la page ? Voici les points clés pour vous guider dans cette transition.

Les signes qu’il est temps de quitter la micro-entreprise

Certaines situations signalent qu’il est peut-être temps de dire adieu à la micro-entreprise :

  • Dépassement des plafonds de chiffre d’affaires : si votre chiffre d’affaires excède les limites (77 700 € pour les prestations de services, 188 700 € pour l’achat/revente) deux années consécutives, il faudra changer de régime au 1er janvier suivant.

  • Besoins en embauche ou collaborations : la micro-entreprise peut être limitante si vous avez besoin de recruter ou de travailler régulièrement avec d’autres entrepreneurs.

  • Charges professionnelles élevées : si vos frais deviennent significatifs, les avantages fiscaux du régime micro s’amenuisent.

  • Type d’activité : certaines activités sont mieux adaptées à des structures comme les EURL ou SASU.

Pourquoi et quand basculer vers une société ?

Créer une société offre plusieurs avantages :

  • Pas de limite de chiffre d’affaires : un atout majeur pour les activités à forte croissance.

  • Protection du patrimoine personnel : une société est une personne morale, ce qui protège vos biens personnels.

  • Adaptation à vos besoins sociaux : vous pouvez choisir entre deux régimes :

    • Travailleur Non Salarié (TNS) pour les EURL/SARL : charges sociales modérées.

    • Assimilé salarié pour les SAS/SASU : charges plus élevées, mais plus de flexibilité.

Le saviez-vous ? Il est tout à fait possible de débuter votre activité en micro-entreprise et de la transformer en société par la suite. L-Expert-Comptable.com vous accompagne dans cette transition. Profitez actuellement de l’offre Superindep : création d’entreprise et un mois de comptabilité offerts ! (en savoir plus)

Les options à considérer

EURL/SARL : Idéal pour les entrepreneurs cherchant à optimiser les charges sociales tout en ayant une structure stable.

Avantages Inconvénients

* Société : protection du patrimoine
* Coût des cotisations sociales sur la rémunération du dirigeant modéré du fait du statut TNS

* Rigidité des statuts
* Dividendes soumis aux cotisations sociales
* Problématiques SSI (liée au statut TNS)

  • SAS/SASU : Parfait pour ceux recherchant plus de flexibilité et la possibilité de distribuer des dividendes non soumis à cotisations sociales.

Avantages Inconvénients

* Pas de minimum de charges sociales* Souplesse des statuts
* Dividendes non soumis à cotisations sociales

* Coût de création potentiellement plus élevé si le créateur veut personnaliser ses statuts
* Coût des cotisations sociales lié au statut Assimilé Salarié

En résumé : quel statut est fait pour vous ?

Micro-entreprise EURL / SARL SAS / SASU

* Vous voulez tester votre business
* Vous réalisez un petit chiffre d’affaires
* Vous avez peu de charges

* Vous avez un besoin en rémunération* Vous n’avez pas de problème de santé et n’êtes pas en fin de carrière
* Vous avez des charges

* Vous avez un revenu parallèle
* Vous approchez de la retraite ou vous avez un problème de santé
* Vous avez des charges

La déduction des charges : tout ce qu’un entrepreneur doit savoir

Passer d’une micro-entreprise à un statut de société ouvre la porte à de nouvelles opportunités, notamment la possibilité de déduire vos charges professionnelles. Mais comment ça fonctionne ? Quelles sont les règles à respecter ?

Qu’est-ce qu’une charge déductible ?

Une charge est déductible si elle remplit deux critères principaux :

  • Elle doit être directement liée à votre activité professionnelle et être dans l’intérêt de l’entreprise.

  • Elle doit être justifiable, autrement dit un reçu ou une facture doit pouvoir être présenté à l’administration fiscale.

⚠️ Bon à savoir : Les montants déductibles doivent rester raisonnables et proportionnels à votre chiffre d’affaires.

La déduction des charges en micro-entreprise

En micro-entreprise, les charges ne sont pas directement déductibles. À la place :

  • Un abattement forfaitaire est appliqué pour les frais professionnels.

  • La TVA peut être déduite, mais uniquement si vous êtes assujetti. Cette limitation pousse souvent les entrepreneurs à envisager un passage à une structure de société pour optimiser leur fiscalité.

Les principaux frais déductibles en société

Les frais de bouche

  • Repas d’affaires : sans limite de montant, à condition qu’ils soient justifiés (clients, partenaires…).

  • Repas du dirigeant : déductible dans la limite de 15 € par jour en théorie, mais tout peut être déduit si cela reste raisonnable.

Les frais de déplacement

  • Véhicule personnel : les indemnités kilométriques sont calculées automatiquement avec des outils comme Tiime.

  • Véhicule de société : l’achat est amorti sur 5 ans, et les frais (carburant, assurance, entretien) sont déductibles.

  • Transports en commun, péages, parkings, hébergements : tous ces frais sont pris en charge s’ils sont liés à votre activité.

Les frais liés aux locaux

  • Location de bureaux, espace de coworking ou frais de domiciliation : entièrement déductibles.

  • Si le siège social est à domicile, une partie des charges locatives (eau, électricité) peut être déduite.

Les frais de communication

  • Publicité en ligne et hors ligne, création et maintenance de site web, abonnements professionnels comme LinkedIn Premium.

Le matériel et les équipements

  • Moins de 500 € HT : déductible directement pour leur montant d’achat.

  • déductibles directement.

  • Plus de 500 € HT : la dépense sera étalée sur la durée d’amortissement

Attention : pour le matériel en général, cela doit être cohérent avec le nombre de personnes actives dans l’entreprise (un téléphone portable par personne par exemple)

Les autres frais courants

  • Cadeaux clients : déductibles dans des limites raisonnables.

  • Formations : donnent également droit à un crédit d’impôt.

  • CESU préfinancés : le Chèque Emploi Service Universel (CESU) est un moyen de paiement permettant de financer des emplois à domicile ou un service à la personne. Le montant maximum déductible est jusqu’à 2 421 € par bénéficiaire et 25 % de crédit d’impôt.

Les frais de représentation

  • Non déductibles : tenue utilisée dans la vie pro et perso

  • Déductibles : pour les professions nécessitant une tenue spécifique (ex : blouse de médecin, robe d’avocat, etc…)

Les frais mixtes : comment les gérer ?

Certaines dépenses, comme l’utilisation d’un véhicule personnel ou le partage d’un domicile pour l’activité, mélangent usages professionnels et personnels. Ces frais doivent être répartis et déclarés de manière précise. Par exemple :

Utilisation de votre véhicule personnel

Possibilité d’enregistrer avec Tiime des Indemnités Kilométriques (IK), elles sont calculées automatiquement.

Si l’adresse du siège social est à votre domicile

Possibilité de passer une partie du loyer et des charges locatives (électricité, eau, etc..) sur la société.Attention : Loyer à déclarer sur l’IR perso !

Internet / téléphone

Quote-part de 5/7ème.

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3. Nouvelle année, nouveau statut, nouvelles échéances fiscales et sociales

Avec la fin du régime de micro-entreprise, il est essentiel de bien comprendre les échéances fiscales et sociales qui vous attendent pour anticiper vos obligations et mieux gérer votre trésorerie. Ce guide vous présente les points clés pour cette transition.

Les échéances fiscales à connaître

La TVA :

Il faut premièrement valider le régime de TVA. Il existe 2 types de régimes :

Régime réel simplifié Régime réel normal

* 2 acomptes : juillet / décembre
* 1 déclaration de solde annuelle (généralement en avril)

* Mensuel (le plus souvent)
* TVA à payer entre le 15 et le 24 de chaque mois en fonction de la forme juridique et de votre adresse

L’Impôt sur les Sociétés (IS) :

Pour la 1ère année : Pour les années qui suivent

* Pas d’acompte
* Juste le solde après le premier bilan avec la liasse.La liasse doit être déposée 3 mois après la date de clôture (exception au 31/12)

* 4 acomptes si montants d’IS de l’année précédente est supérieur à 3 000 €
* Ils sont à payer les : 15 mars, 15 juin, 15 septembre et 15 décembre
* Le solde sera à payer à l’issue du bilan

  • La Cotisation Foncières des Entreprises (CFE)

L’année de la création (année civile) Pour les années qui suivent

* Rien à payer* Il suffit de faire la déclaration avant le 31/12

* L’avis d’imposition est déposé directement sur votre espace en ligne (impots.gouv.fr)* Possibilité d’opter pour le prélèvement à l’échéance (le 15 décembre) ou possibilité de mensualiser (souscrire à cette option avant le 30/06)
* Si vous n’êtes pas mensualisé et si votre CFE de l’année précédente N-1 est supérieure à 3 000 € : il faut verser un acompte de 50 % au 15 juin et solde au 15 décembre

La Taxe sur les véhicules de sociétés

Si régime réel normal de TVA Si régime réel simplifié de TVA

* À mettre sur annexe de la TVA déposée en janvier (qui concerne donc le mois de décembre)

* Remplir un formulaire papier pour le 15 janvier

Attention : La déclaration de la TVS se fait sur l’année civile.

Les échéances sociales à respecter

Pour les Salariés ou Assimilés Salariés :

Déclaration Sociale Nominative (DSN) Taxe d’Apprentissage (TA) Formation Professionnelle Continue (FPC)

* Paiement mensuel des charges sociales.
* Déclaration et paiement pour le 15 du mois suivant le versement du salaire

* Déclaration et paiement pour l’année N avant le 1er mars N1

* Déclaration et paiement pour l’année N avant le 1er mars N1