Il est possible de faire du pari sportif en autoentreprise. Il est d’ailleurs obligatoire de se déclarer si vous faites des paris sportifs de manière professionnelle ! Si vous souhaitez devenir parieur sportif, l’autoentreprise est un statut avantageux. On vous explique pourquoi choisir ce statut et quelles sont les obligations pour un parieur sportif en microentreprise.
Qu’est-ce qu’un parieur sportif professionnel ?
Un parieur sportif est une personne qui parie de l’argent sur des événements sportifs, par exemple sur le résultat d’un match de football. Autrefois, les paris concernaient essentiellement les courses hippiques, mais aujourd’hui, ils sont élargis à de nombreux sports, comme le football, le basketball, le tennis, etc.
Le parieur professionnel ne mise pas de l’argent sur des équipes qui lui tiennent à cœur, contrairement au parieur amateur. Il élabore des stratégies, use des statistiques, demande des conseils à un tipster et s’inscrit sur plusieurs sites de bookmakers pour pouvoir parier quotidiennement, sans tenir compte de ses préférences en tant que spectateur.
Le métier de parieur sportif profession nel ne nécessite qu’un ordinateur (ou un smartphone !), mais aussi un bon flair et un esprit de statisticien. Le salaire est fluctuant et les horaires sont souvent décalés, notamment le week-end, lorsque la majorité des événements sportifs sont organisés.
Ainsi, un parieur sportif autoentrepreneur est une personne qui réalise des paris sportifs de manière professionnelle et qui est enregistré en tant que microentrepreneur. Il déclare ses gains à l’URSSAF et doit obligatoirement payer des cotisations sociales (et déclarer et payer ses impôts) en fonction de son chiffre d’affaires.
Pari sportif en autoentreprise : comment ça marche ?
Comment lancer une autoentreprise de pari sportif ?
L’autoentreprise est le statut recommandé pour se lancer dans les paris sportifs professionnels. En effet, la microentreprise est un régime qui offre des obligations sociales et fiscales simplifiées, à condition de respecter le plafond de chiffre d’affaires, ce qui est plutôt avantageux.
La création d’une autoentreprise est simple et rapide, ce qui n’est pas le cas d’une société. Il vous suffit de déclarer votre activité en ligne et de remplir les informations demandées. Cependant, comme toute entreprise, il est indispensable de respecter les règles et les formalités administratives, notamment pour la déclaration de l’activité et des gains, ainsi que la mise en place d’une comptabilité allégée.
Tant que vous ne dépassez pas le plafond de la microentreprise, c’est un statut avantageux pour le parieur sportif. Si vous commencez une activité de paris en autoentreprise, cela vous permet de démarrer à votre rythme et de vous assurer qu’elle vous convient et qu’elle génère des revenus satisfaisants.
Quelles charges pour un parieur sportif en microentreprise ?
La personne qui réalise des paris en autoentreprise doit respecter certaines obligations, comme tous les autoentrepreneurs :
-
déclarer son activité professionnelle en autoentreprise
-
s’informer des obligations du statut
-
déclarer son chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement à l’URSSAF (selon le choix fait au moment de la déclaration d’activité)
-
payer ses cotisations sociales à l’URSSAF
-
ne pas dépasser le plafond de chiffre d’affaires(77 700 € pour cette activité BNC)
-
vérifier le possible dépassement du seuil de TVA
-
payer la cotisation foncière des entreprises
-
déclarer et payer ses impôts
Le taux des cotisations sociales d’un parieur sportif en autoentreprise était de 21,1 % (appliqué sur son chiffre d’affaires), mais le taux a évolué :
-
depuis le 1 juillet 2024 et jusqu’au 31 décembre 2024 : le nouveau taux est de 23,1 %
-
du 1 janvier 2025 au 31 décembre 2025 : 24,6 %
-
à partir du 1er janvier 2026 : 26,1 %
C’est une activité qui relève des BNC (bénéfices non commerciaux) et dont le code APE est le 9319 Z (autres activités reliées au sport).
Le métier de parieur sportif est-il rentable ?
Devenir parieur professionnel ne nécessite pas de diplôme. Vous pouvez vous fier à votre instinct, à votre connaissance d’une ou de plusieurs disciplines sportives, ou à votre bonne étoile. Dans tous les cas, il ne faut jamais oublier que les paris comportent un risque de perte, même lorsque toutes les cartes étaient de votre côté !
Le parieur en autoentreprise doit donc prendre en compte ce risque, gérer le stress et ne pas céder à la panique en cas de perte. Il est important de savoir prendre du recul et de savoir rebondir après de mauvais résultats.
Il est donc impossible de prévoir la rentabilité de ce type de projet professionnel tant les gains sont aléatoires ! Certains parieurs ont gagné beaucoup d’argent, d’autres en ont perdu… Les parieurs qui réussissent à faire ce métier plusieurs années et de manière plutôt stable sont des parieurs raisonnables et mesurés. Il est nécessaire de se fixer des objectifs, de ne pas céder à ses émotions, de mettre en place des stratégies en utilisant les statistiques et de se fixer des montants à ne pas dépasser. Dans ce cas, avec un peu de chance, le pari en autoentreprise est rentable !